Le canal de la Martinière

Les marais de la rive sud de l'estuaire de la Loire, à mi-chemin entre Nantes et Saint-Nazaire forment le "golfe du Tenu". Ce territoire a été très tôt aménagé par les moines cisterciens qui y fondèrent une abbaye à Buzay dès 1135, puis par les seigneurs et petits propriétaires qui firent creuser le canal de Buzay au XVIIIè siècle.

Dans la seconde moitié du XIXè  siècle, l'état, les négociants et les armateurs nantais ainsi que les élus du département décidèrent de cofinancer le creusement du canal maritime qui devait faciliter la navigation dans l'estuaire encombré d'îles et de bancs de sable. Les travaux de construction commencèrent en 1882.

Ouvert à la grande navigation en 1892, le canal sauva le port de Nantes. Il fut fermé à celle-ci en 1913, car les progrès technologiques permirent alors le draguage du chenal naturel de la Loire.
Entre 1921 et 1927, le canal deviendra le cimetière des grands voiliers Nantais. La battelerie y circulera jusqu'en 1943.

Ci-dessous le 4 mâts Ville de Mulhouse construit en 1902 et désarmé à la Martinière entre 1922 et 1927.

Pendant la dernière guerre, le canal connut l'occupation allemande et entre 1957 et 1967, les américains stockent du matériel de l'OTAN dans le bassin de la Martinière. Deux vestiges de barges y servent de refuges aux oiseaux et poissons.

Acheté en 1958 par l'Union des syndicats des marais du sud-Loire, il sert aujourd'hui à réguler les niveaux d'eau des marais du golf du tenu, du bassin de Grandlieu et de la baie de Bourgneuf grâce à sa liaison avec l'Acheneau.

Le canal est une ligne d'eau de 15 km qui comporte 3 sites principaux avec écluses, siphons : Le Carnet, les Champs-neufs sur Frossay et La Martinière sur le Pellerin. Les ouvrages de ces sites étaient au XIXè équipés d'appareils utilisant l'énergie de l'eau sous pression.

Ces machines étaient abritées dans des batiments préservés encore aujourd'hui et qui se visitent en été.

A l'occasion d'une visite dans la région, n'hésitez pas à venir goûter le charme buccolique de l'endroit.

Texte emprunté au site de l'association ACCAM (Association Culturelle du Canal de la Martinière) dont je vous invite à aller visiter le site virtuel   http://www.canal-maritime-basse-loire.fr/